Author : Céline Guitton
Publisher :
ISBN 13 :
Total Pages : 320 pages
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Book Synopsis Incidences d'un distracteur auditif sur les capacités d'évocation en langage oral chez le patient traumatisé crânien by : Céline Guitton
Download or read book Incidences d'un distracteur auditif sur les capacités d'évocation en langage oral chez le patient traumatisé crânien written by Céline Guitton and published by . This book was released on 2008 with total page 320 pages. Available in PDF, EPUB and Kindle. Book excerpt: Le patient traumatisé crânien présente souvent une pathologie associant de nombreux troubles. Nous pouvons citer, outre divers problèmes moteurs pouvant être la résultante d'un traumatisme crânio-cérébral, différents déficits cognitifs tels que des troubles de la communication et du langage, de la mémoire, de l'attention, de la fonction intellectuelle ou encore du comportement. Parmi les troubles attentionnels décrits chez les personnes cérébrolésées traumatiques, de nombreux auteurs ont évoqué la présence d'une distractibilité. Ce terme traduit un défaut d'attention particulier, en lien avec un manque d'inhibition des stimuli distracteurs. Nous entendons, en tant que stimulus distracteur, toute information sensorielle non prioritaire pour la tâche en cours. En partant de ces quelques constations théoriques, et suite à l'observation directe de ce type de trouble au cours de séances de rééducation orthophonique, nous avons choisi d'en faire l'objet d'étude de notre mémoire. Nous avons alors décidé de nous intéresser à l'impact que pourrait avoir un distracteur auditif dans la réalisation de tâches langagières chez le patient traumatisé crânien, et plus précisément, au cours de différentes épreuves d'évocation. Plusieurs interrogations sont consécutivement venues aiguiser notre curiosité. Cette distractibilité pouvait-elle réellement affecter les productions des patients ? Si oui, de quelle manière ? S'observerait-elle chez tous les patients traumatisés crâniens ? Seraient-ils dérangés de façon identique ? Auraient-ils conscience de ce trouble? S'en plaindraient-ils ? Enfin, pouvait-il être à l'origine de répercussions dans la vie quotidienne des patients ou encore de difficultés de réinsertion socio-professionnelle ? Pour tenter de répondre à ces multiples questions, nous avons proposé à une population expérimentale composée de 19 patients traumatisés crâniens d'effectuer diverses épreuves d'évocation (fluences phonémique et sémantique, évocations d'antonymes et de synonymes, génération de mots à partir d'une définition) selon deux modalités de passation : une première fois sans distracteur auditif, puis une seconde fois en présence d'un fond sonore distracteur composé de langage et de bruits de la vie quotidienne. Une population témoin appariée en âge, sexe et niveau socio-professionnel a également été soumise à ce protocole de passation. Malgré le faible échantillon testé, l'analyse des résultats obtenus a permis de mettre en évidence une difficulté particulière de la population expérimentale quant à la réalisation des épreuves avec le stimulus distracteur, tout particulièrement pour les épreuves de fluences verbales. En effet, les patients testés ont tous, sans exception, été perturbés par l'introduction de la bande sonore. Cette gêne spécifique s'est exprimée à travers différentes manifestations dont le recueil a permis l'élaboration d'un profil les regroupant en deux domaines principaux : le premier concerne les manifestations dites « d'auto-facilitation » telles que « la verbalisation des stratégies de recherche », « l'augmentation du volume vocal » ou « la répétition de l'item proposé ». Le second réunit des manifestations pathologiques pouvant se traduire par une « agitation psychomotrice », un « oubli de la consigne », ou encore un « allongement des temps de latence ». La mise en évidence de cette difficulté à inhiber la bande sonore pourrait être élargie à la vie courante où les situations de distractibilité sont omniprésentes. Cela vient souligner l'importance de l'information de l'entourage du patient ainsi que de la prise en charge de ce trouble afin de faciliter la réinsertion familiale, sociale et professionnelle des personnes cérébrolésées traumatiques. Enfin, nous espérons que ce mémoire aura éveillé l'intérêt de certains car les possibilités d'investigations dans ce domaine sont nombreuses
