Ressentis Attentes Apprehensions Et Impact Du Stage Des Urgences Sur Les Internes De Medecine Generale Dile De France Sur Leur Pratique De La Medecine En Ville

Author : Jonathan Zarka
Publisher :
ISBN 13 :
Total Pages : 96 pages
Book Rating : 4.:/5 (18 download)

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Download or read book Etude sur l'exposition des internes de médecine générale aux pathologies graves ou fréquentes au cours de leur semestre au sein d'un service d'urgence written by Jonathan Zarka and published by . This book was released on 2018 with total page 96 pages. Available in PDF, EPUB and Kindle. Book excerpt: Le métier de médecin généraliste se définit comme le premier niveau de soins permettant une prise en charge du patient dans son ensemble. Ce métier s'articule autour de six compétences. L'enseignement pratique de la médecine générale a commencé dans les années 60 et n'a cessé d'évoluer jusqu'à la naissance d'un DES en 2004. Au cours de ce DES, les futurs praticiens doivent effectuer un stage en médecine d'urgence, ce dernier ayant pour objectif notamment savoir reconnaitre et faire face à une urgence vitale. Dans la mesure où la gestion des situations urgentes représentait une part non négligeable de l'activité du médecin généraliste et que l'objectif du stage de l'interne de médecine générale est de rencontrer des pathologies urgentes qu'il pourrait rencontrer au cours de son exercice ultérieur. L'objectif principal de notre étude était de décrire et d'analyser le taux d'exposition des internes de médecine générale aux situations graves et fréquentes au cours de leur stage hospitalier en service d'urgence. Nous avons mené une étude multicentrique regroupant 6 centres sur toute l'année 2016, nous avons posé comme hypothèse que le taux d'exposition des internes était différent en fonction de leur lieu de formation et de ses caractéristiques. Nous avons sélectionné neuf pathologies traceuses à partir du diagnostic principal de sortie renseigné sur la base de données Urqual®. Pour chaque appareil (cardio-vasculaire, pulmonaire, neurologique et urodigestif), nous avons choisi une pathologie grave et une pathologie fréquente. Nous avons recensé pour chaque établissement leurs caractéristiques ; s'il s'agissait d'un CHU, le nombre de passages annuels aux urgences, le taux d'admission après un passage aux urgences ; la présence d'une UHCD, d'un service de médecine polyvalente et de spécialité et de chirurgie, ainsi que la présence d'une unité de soins intensifs et d'une réanimation. Pour chaque service nous avons recensé le nombre de lits s'y attenant. Nous avons recueilli le nombre d'internes posté en 2016 ainsi que le nombre d'internes posté par jour au sein des urgences. Nous avons répartis les patients en fonction de leur destination à savoir l'hospitalisation au sein de l'hôpital d'acceuil, le transfert, le retour au domicile ou le décès aux urgences. Pour notre objectif principal, le taux d'exposition pour l'arrêt cardiaque était de 3 ± 2 et variait entre 5 et 3. Pour le syndrome coronarien aigu avec ou sans sus décalage du segment ST ce taux était de 17 ± 12 et variait entre 5 et 35. Dans le cadre de la thrombose veineuse profonde il était de 7 ± 3 et variait entre 3 et 10. Pour l'embolie pulmonaire ce taux était de 12 ± 3 et variait entre 8 et 15, dans le cadre de l'exacerbation d'asthme le taux était de 15 ± 9 et variait entre 5 et 30. Le taux de l'AVC était de 21 ± 18 et variait entre 0 et 18, la céphalée avait un taux de 31 ± 18, il variait entre 3 et 50 ; quant à la migraine ce taux était de 10 ± 8 et varait entre 0 et 18. Enfin pour la colique néphrétique le taux était de 37 ± 19 et varait entre 5 et 55, ce taux était de 27 ± 14 pour la pyélonéphrite aiguë et variait entre 13 et 50. Cette étude mettait en évidence une disparité d'exposition entre les internes des différents centres, cette disparité était liée à un taux de passage inégal entre les différents centres, mais également à une inégalité du nombre de lits, mais également à la filiarisation de certaines pathologies comme le syndrome coronarien. Cette étude comportait certaines limites telles qu'une variabilité dans le codage du diagnostic de sortie, mais également une absence d'exhaustivité dans le recueil de certains centres, enfin un nombre de centres limité. En conclusion, notre étude mettait en évidence une disparité d'exposition pour les différentes pathologies étudiées. Elle ne nous permettait pas de conclure sur un taux d'exposition idéal pour qu'un interne puisse acquérir une autonomie concernant ces pathologies.