Representations Des Medecins Generalistes Concernant Leur Pratique De La Psychotherapie De Soutien Dans La Prise En Charge Du Patient Depressif

Author : Ysleme Hafouda Delhoum
Publisher :
ISBN 13 :
Total Pages : 77 pages
Book Rating : 4.:/5 (18 download)

DOWNLOAD NOW!

Download or read book La dépression written by Ysleme Hafouda Delhoum and published by . This book was released on 2018 with total page 77 pages. Available in PDF, EPUB and Kindle. Book excerpt: @Introduction : en 2020, la dépression sera la deuxième cause entrainant les plus gros coûts de santé et en 2030 elle sera la première cause d'incapacité dans les pays développés. Le médecin traitant joue un rôle primordial dans la prévention, le diagnostic précoce et la prise en charge du trouble dépressif. Il est le premier recours, consulté préférentiellement par les patients dans 60% des cas (3). Cette thèse, exploratoire, à travers une recherche qualitative, tente de donner la parole aux patients afin de comprendre la dépression à partir du vécu humain et d'identifier les potentiels facteurs pouvant avoir un impact sur l'évolution de la maladie. Le principal objectif de cette étude est d'identifier les perceptions de l'accompagnement médico-psychologique du médecin traitant dans la prise en charge de la dépression. L'objectif secondaire est d'identifier les représentations que les patients se font de leur dépression. Matériel & Méthode : l'échantillon est sélectionné intentionnellement et non de manière aléatoire. La période de recrutement s'est établie d'Avril 2017 à Janvier 2018. Le recrutement des participants s'est fait via les médecins généralistes, ils devaient sélectionner dans leur patientèle des individus suivis pour syndrome dépressif. Les critères d'inclusion étaient les suivants : Adulte d'âge supérieur à 18 ans, présentant un syndrome dépressif uni ou bipolaire, avec ou sans traitement médicamenteux, suivis par le médecin généraliste totalement ou en association avec d'autres professionnelles de la santé. Le recueil de données s'est fait sur 10 entretiens semi-structurés sur la base d'un guide d'entretien. Deux approches ont été utilisés, l'IPA où le participant tente de donner sens à ce qui lui arrive puis le chercheur, tente de donner sens au discours du participant et l'analyse par théorisation ancrée qui tente de construire de manière inductive, des concepts et des hypothèses. Résultats : se sont dégagés de l'analyse, 5 grands concepts : Vivre une dépression c'est vivre mort, survivre, être torturé, subir le soi et les aléas de la vie. L'intégration sociale du sujet dépressif est ambigüe, partagée entre le besoin et le rejet de l'autre. Le médecin généraliste semble tenir une place majeure avec un accompagnement psychologique spécifique car il semble avoir une certaine omniscience dans la vie de son patient. Le fait qu'il soit le premier recours avec la possibilité d'une globalité de prise en charge semblent être la clef de voûte de cet accompagnement préférentiel. L'accompagnement médical du médecin généraliste apparait délicat, il doit dépister le syndrome dépressif, diagnostic tabou, souvent, à travers des consultations implicites. La prise médicamenteuse antidépressive est faite, la plupart du temps, par dépit et couronnée d'un vécu douloureux. Puiser dans ses propres ressources à travers le passage à l'action semble être un grand sourire d'espoir vers la guérison. Discussion : les forces de cette étude ont été la rigueur de l'analyse sans indexation thématique, la double triangulation des données et la saturation des données. Les limites ont été des biais de recrutements et d'investigations. Conclusion : la phrase la plus marquante de cette recherche a été : ["mon médicament, c'est moi-même" (P8)], cette phrase résume, à elle seule, les merveilleuses capacités d'adaptations dont le cerveau humain est capable. La maladie peut présenter, malgré tout, plusieurs aspects positifs, dont le principal, est la réforme du soi. Une proposition d'amélioration de cet accompagnement est proposée à travers la pratique d'une médecine plus intégrative, le développement plus important des prescriptions et de la connaissance des thérapies non médicamenteuses, une formation plus approfondie des médecins dans le domaine psychologique, la valorisation financière des consultations psychologique du généraliste et/ou le remboursement des consultations de psychothérapeutes.